
Noir/blanc
Numéro double 3-4, tiré à 200 exemplaires.
Je claque la porte et constate : la rue est grise parce que mes yeux tournent déjà ce film répétitif Pas assez de visages auxquels se raccrocher comme dans cette autre ville Alors on baisse la tête En fait il n’y a plus de couleurs À l’exception de ces choses que le trottoir recèle Poubelles jaunes, bleues, blanches et oranges Aussi tout ce que l’homme jette par terre au fil de la journée Mais tous les mardis passe la voiturette gloutonne Elle aspire les restes et on oublie tout (énumérez vous-même) À chaque coin de rue donc sa nature morte Tantôt primitive (mie de pain gorgée d’eau et défoncée, pigeon écrasé) Tantôt très goût du jour (porcherie à base de plastique ou de faux bois) Les rues sont vides En noir et blanc Pourtant on y trouve encore des tas des livres des figures des lignes qui contrarient temporairement l’angoisse.
Imprimée à Beersel, par Graphius. Conception et réalisation graphique : Estelle Garcia Blanco
Textes :
Jan Baetens : Fenouil, table, chaise
Patrick Beurard-Valdoye : Abstrait de Dominique avec son souvenir
Jean-Patrice Courtois : Plus de lieux sans conséquences
Alexandre Curlet & Aurélia Declercq : L'homme au costume d'argent
Emma Doude van Troostwijk
Jacques Izoard : Incursion en Albanie
Kongzi / Confucius : Entretiens
Clarisse Michaux : Le collier de satin noir
Christophe de la Motte : Cassatella di sant'Agata
Jean-Claude Lebensztejn : De la reconnaissance
François Liénard : Derniers charbons
Maria Vasalis : Vergezichten en gezichten
Images :
Ivan Alechine : Portrait de William Cliff
Justine Cappelle : We, the
Horatio Decarli : Publicité
Estelle Garcia Blanco : Fable de rue
Stéphane Lambion : Alphabet